DMITRI KOURLIANDSKI

Né en 1976 à Moscou, Dmitri Kourliandski fait ses études au Conservatoire de sa ville et s'y perfectionne auprès de Leonid Bobylev. Il assiste à de nombreuses classes de maîtres données par des compositeurs russes autant qu'étrangers. Ses compositions ont été distinguées par des récompenses en Russie, en France et en Grande-Bretagne. En 2003, il remporte le Grand Prix du concours international Gaudeamus (Pays-Bas). Invité du Berliner Künstlerprogramm en 2008 (artiste résident du DAAD), il est compositeur en résidence auprès de l'Ensemble français 2e2m en 2010.

 

Sa musique est régulièrement jouée dans des concerts et des festivals en Russie, en CIS, Allemagne (Donaueschingen, MaerzMusik, Dresden Festival, Schleswig-Holstein, etc), Italie (Biennale de Venise), Pays-Bas (Gaudeamus), Belgique (Music@venture), Suisse (Archipel), Grande-Bretagne, Autriche (Aspekte Festival), France, Finlande (Musica Nova, Time of Music), Pologne (Warsaw Autumn), Grèce (Hellenic Festival), Serbie, Canada, Argentine, Japon. Dmitri Kourliandski a travaillé avec des chefs d'orchestre tels que Vladimir Fedoseev, Teodor Currentzis, Reinbert de Leeuw, Roland Kluttig, Zsolt Nagy, Jurjen Hemel, Giorgio Bernasconi entre autres. Ses compositions ont été jouées par de nombreux orchestres en Russie et par de nombreux ensembles européens (Klangforum Wien, ASKO et Schönberg Ensembles, Intercontemporain, Contrechamps, KNM, Aleph, Slagwerkgroep den Haag, Champ d'action, Intégrales, Kairos quartet).

 

Le compositeur est fondateur et rédacteur en chef de la Tribuna Sovremennoi Muzyki (Tribune de Musique Contemporaine) et co-fondateur du groupe de compositeurs Résistance Structurelle (StRes). Il est membre de l'Union des compositeurs de Russie.

 

Depuis 2004, Dmitri Kourliandski décrit l'objet de sa quête créatrice comme une « musique objective ». « La conception de la musique comme objet , comme phénomène visuel, s'oppose à une conception romantique caractérisée par l'évolution de la musique dans le temps (conception tout aussi largement illustrée par la musique contemporaine). Dans ma musique, il n'y a pas d'évolution, pas d'action. Certaines compositions peuvent donner à l'auditeur l'illusion d'une action ou d'une dramaturgie. Mais c'est une simple conséquence de la perception humaine : lorsque quelque chose existe dans le temps, une réponse intérieure à cette existence naît immanquablement en nous. Un être humain peut sentir, faire l'expérience, penser en son fort intérieur sans que cette action n'ait de cause extérieure : il y a une action intérieure propre. »

 

« J'aime les sculptures cinétiques. J'apprécie ce qui semble statique et qui pourtant dans le même temps entraîne une multitude de pensées. Sur le plan formel, mes compositions peuvent s'appréhender comme des mécanismes déclenchés par un bouton d'où la musique fait irruption. Les auditeurs sont invités à apprécier le fonctionnement de la mécanique. » (interview avec Makis Solomos, in Journal de l'Ensemble Alpeh pour le Troisième Forum international des jeunes compositeurs, France, 2004).

 

Le style de Dmitri Kourliandski exclut totalement les sonorités instrumentales traditionnelles. « L'art ne peut être restreint par rien. Les sons « anormaux » ne contreviennent pas à l'état actuel du langage musical. Bien au contraire, de tels sons bâtissent des champs actifs nouveaux où l'élément déterminant réside non pas dans la dépendance d'une expérience disponible, mais dans la possibilité d'en conquérir une nouvelle. » (« Objective Music from general to the particular », in Tribune of Contemporary Music, N°1/4, 2006)

 

Septembre 2009

 

Site : http://www.kourl.ru/

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